En juin 1940, trois salles sont mises à disposition dans des baraquements en construction pour servir de salles de classe pour les enfants plobsheimois. Ceux-ci retournent à l'école mais ils sont séparés des Périgourdins afin de respecter les particularités de leur enseignement : 3 h d’allemand et 4 h d’instruction religieuse. Emilie Goetz se souvient qu’un vieil instituteur juif assurait les cours tous âges confondus. Madame Baumann, institutrice de Plobsheim, n'était pas en Dordogne : elle s’était exilée du côté de Vichy, tandis que l’instituteur Teutsch, enseignant à Plobsheim avant l'évacuation, était affecté comme caporal à la 23e Section d’Infirmiers Militaires à Toul.
Dix-huit naissances de petits Alsaciens vont être enregistrées à la mairie de Port-Sainte-Foy entre le 6 octobre 1939 et le 14 juillet 1940.
Environ sept autres enfants de Plobsheimois vont naitre dans d’autres communes périgourdines ou encore en Alsace pour ceux qui avaient pu se loger chez des amis ou de la famille. Les frères Adolphe et Charles Baerst et leur famille par exemple furent accueillis à Scharrachbergheim où vivait un certain Datt dont Adolphe avait fait la connaissance lorsqu’il était soldat durant la Grande Guerre.
Les parents d’Albert Eugène Schwentzel, né en Dordogne, se marient le 6 avril 1940 à Port-Sainte-Foy entre autres mariages.
Dix-neuf Plobsheimois décédent en exil, dont deux qui n’arrivèrent même pas en Dordogne : Frédérique Bapst (19 ans) et la boulangère Justine Taubert (69 ans) moururent en septembre 1939 à l’hôpital de Sélestat.
Jacques Heller (71 ans) est le premier Plobsheimois à décéder en Dordogne le 22 septembre 1939. Jean et Hermine Lotto perdent leur fille âgée d'un jour, née à Saint-Antoine-de-Breuilh. Dorothée Thalgott (88 ans), née Hertel, décéde à Gertwiller alors qu’elle loge chez son gendre.